Les œuvres de Corinne Cuénot présentent à Noël à Beauport restent visibles jusqu’au début de l’été !
L’artiste travaille le métal à la manière d’une dentelière. Le fil de fer constitue sa matière première, fil qu’elle tord et déforme indéfiniment. Cette matière d’apparence froide et rigide devient tissu et voilage. Il arrive que de la cire d’abeille vienne se poser comme des gouttes de rosée sur ses sculptures.
Pour Corinne Cuénot, à Beauport, l’empreinte du temps est palpable. La nature, dans son long processus de revégétalisation, nous rappelle la brièveté de notre existence, de notre passage sur Terre. L’église à ciel ouvert nous dévoile l’infinité du ciel et le jardin du cloître, où aucune « mauvaise herbe » n’était tolérée, laisse place ici aux plantes sauvages. L’Homme a échoué dans son désir de domination, de contenir et de dompter la nature : il n’est plus le centre de l’univers. Ici, le laisser-faire s’est imposé, la nature a retrouvé sa place.
Dans le cloître, la salle capitulaire ou le transept, les chimères, les gisants et autres créations évoquent l’éternité et la résilience, la fragilité et le corps, l’empreinte du temps, le lien à la nature et l’impermanence des êtres et des choses.
Prix d'une entrée sans supplément.
Crédits images : ©Corinne Cunéot / Abbaye de Beauport